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    La Belgique sans gouvernement depuis 4 mois !

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    Message par TendreNicois Lun 27 Sep - 19:56

    Belgique - Le réveil politique des francophones

    Une situation incroyable : voilà presque quatre mois que les Belges n’ont pas de gouvernement !

    Déjà, en mars 2007, ils avaient dû attendre de longues semaines avant de connaître le nom de leur nouveau Premier ministre. A l’époque, tandis que leaders politiques flamands et wallons se crêpaient le chignon, ils étaient descendus par dizaines de milliers dans les rues de Liège et de Bruxelles, drapeau national à la main, pour montrer leur attachement à l’unité du royaume. Un vent frais, et surtout patriotique. Hélas, « il s’agissait avant tout d’un sursaut des francophones (wallons et bruxellois), affirme Roger, un cafetier rencontré chaussée de Charleroi, l’une des grandes artères du centre de Bruxelles. Peu de Flamands s’étaient joints à ces manifestations ».

    Aujourd’hui, l’histoire se répète : la Belgique (qui préside l’Union européenne pour trois mois encore) est pilotée, depuis le mois de juin, par un gouvernement qui n’est plus chargé que des affaires courantes. Un gouvernement sans réel pouvoir. « Les ministres sortants se réunissent tous les vendredis à 10 heures, mais ils n’ont pas la capacité d’engager de véritables réformes. Ils ne peuvent donc pas prendre les décisions économiques qui s’imposent », explique, pour le déplorer, Charles Picqué, ministre-président du gouvernement de la région de Bruxelles-Capitale. A l’heure où ses partenaires européens mettent en place des plans d’austérité afin de réduire leur endettement, la Belgique – 340 milliards d’euros de dettes, soit 100 % de son PIB – demeure paralysée.

    « Qu’ils la prennent leur indépendance ! »
    Le 13 juin dernier, la Nouvelle Alliance Flamande (N-VA), un parti qui milite pour l’indépendance de la Flandre, gagne les élections dans la région néerlandophone en obtenant 30 % des voix. C’est un séisme politique. Un séisme qui, paradoxalement, laisse les Belges sans voix. Pas la moindre manifestation, pas un seul drapeau tricolore brandi pour s’élever contre la victoire de cette formation politique dont plusieurs cadres sont issus de l’extrême droite et dont le leader, Bart De Wever, est devenu célèbre en participant à la finale d’un jeu télévisé, équivalent de notre Questions pour un champion…

    Cette fois-ci, c’est une colère froide qui s’empare des Wallons. « Les gens en ont assez de ces crises à répétition, ils sont las, constate Emilie, conseil en entreprise à Bruxelles. Aujourd’hui, ils disent : “Il y en a marre, qu’ils la prennent leur indépendance !” » Longtemps, pour satisfaire aux désirs d’autonomie de la Flandre, la communauté francophone a accepté que l’Etat belge transfère aux régions des compétences politiques, juridiques et économiques. « A chaque fois, on s’est dit : “Allez, avec cela, le pays se stabilisera.” Cela n’a jamais marché », souligne Olivier Maingain, le président des Fédéralistes démocrates francophones (FDF), un parti qui s’oppose aux frontières linguistiques établies en 1963.

    Bruxelles n’est pas négociable
    Aujourd’hui, la fin de la Belgique n’est plus un sujet tabou. « Les francophones conçoivent qu’il peut exister autre chose. Ils ont compris que, tôt ou tard, les Flamands partiront. Nous n’avons plus peur d’une séparation », considère Maingain.

    Une perspective que rejette catégoriquement, Armand De Decker, sénateur libéral du Mouvement réformateur (MR) et bourgmestre de la commune de Uccle. « La fin de la Belgique, ce n’est pas pour demain. Il y a deux choses qui l’empêchent : la dette du pays et Bruxelles », affirme ce royaliste convaincu. Deux choses impossibles, selon lui, à partager : « Les Flamands ne laisseront jamais tomber Bruxelles qui, à elle seule, génère près de 20 % du PIB de la Belgique, et où se trouve le siège de l’Union européenne ».

    La capitale belge, ville flamande à l’origine mais à présent peuplée à plus de 90 % par des francophones, est au centre des tous les scénarios. « Bruxelles n’est pas négociable ! », martèle Olivier Maingain. « Quand un Européen vient s’installer ici, il choisit le français, pour lui et pour ses enfants. Si la Flandre parvient à dominer Bruxelles, l’anglais y deviendra la langue d’usage. C’est un enjeu essentiel pour la France », prévient le dirigeant du FDF. En cas de scission, comme 63 % des Wallons (1), il n’envisage pas autre chose qu’une Belgique constituée de la Wallonie et de Bruxelles. Et d’ajouter : « Nous assurerons la continuité de l’Etat belge sans la Flandre. Il est de l’intérêt de la France de se retrouver avec un autre pays francophone à ses côtés. »

    (1) Sondage publié par Le Soir, le 25 septembre.

    Albert II, un roi bien embêté
    « C’est la personne la mieux informée du pays », estime, à propos d’Albert II, Hervé Hasquin, secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique. Le sixième roi des Belges, présenté comme un homme sans grand caractère lors de son accession au trône en 1993, a su en effet naviguer au mieux dans le paysage politique mouvementé de son pays. C’est surtout un pouvoir d’influence qu’exerce ce souverain particulièrement discret, aujourd’hui âgé de 76 ans. Outre son rendez-vous hebdomadaire avec le Premier ministre (qu’il nomme en fonction des résultats électoraux et des accords entre partis), il reçoit dans son palais qui bon lui semble, lors de « colloques singuliers », des entretiens qui ne font l’objet d’aucune publicité et dont le contenu demeure secret.

    Aujourd’hui, il rallie autour de sa personne tous ceux, royalistes ou pas, qui souhaitent préserver l’intégrité de la Belgique. « C’est un Saxe-Cobourg, il n’est ni wallon ni flamand, il est belge ! », note Hervé Hasquin pour expliquer la popularité dont jouit encore le souverain auprès de son peuple : 73 % des francophones et 54 % des Flamands se déclarent en faveur du maintien de la monarchie (1). « C’est un monarque sans carrosse et sans couronne, une monarchie “low profile” », relève pour sa part la journaliste Anne Quevrin, qui fut longtemps l’animatrice de l’émission Place Royale sur RTL. Flanqué de Jacques Van Ypersele, déjà chef de cabinet du roi Beaudoin et décrit par la presse belge comme le « vice-roi », Albert II doit résoudre une équation politique a priori insoluble : faire s’entendre un socialiste wallon (Elio Di Rupo, pressenti pour être Premier ministre) avec un indépendantiste flamand (Bart De Wever qui, lui, a refusé le poste). Ce dernier n’ayant qu’une idée en tête : la fin de la Belgique et… de sa monarchie.

    http://www.francesoir.fr/
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    La Belgique sans gouvernement depuis 4 mois ! Empty Re: La Belgique sans gouvernement depuis 4 mois !

    Message par TendreNicois Lun 4 Oct - 21:06

    Les indépendantistes flamands de la N-VA claquent la porte des négociations, plongeant plus profondément la Belgique dans l’impasse.
    Grand vainqueur des élections législatives du 13 juin dernier, côté néerlandais, le parti de Bart de Wever a réclamé ce lundi que le processus “reparte à zéro aussi vite que possible et dans un esprit de confiance”. Les tractations en vue de former un gouvernement impliquaient 7 formations politiques..
    “Nous avons reculé ces dernières semaines au lieu d’avancer, a déclaré de Wever. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas peur de dire que cette histoire, selon nous, est terminée”.
    C’est un nouvel échec après celui d’Elio di Rupo, chef de file du parti socialiste francophone. Nommé “préformateur” d’un nouveau gouvernement, il avait jeté l‘éponge en septembre.
    Les deux médiateurs, qui avaient repris le flambeau, devraient remettre leur rapport ce mardi au Roi Albert II sur cette nouvelle impasse.

    http://fr.euronews.net/

      La date/heure actuelle est Dim 19 Mai - 3:42